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Une histoire, deux familles

Comme souvent en Bourgogne, l’histoire du domaine Gavignet-Béthanie, est d’abord un récit de famille. D’un côté les Gavignet, vignerons à Nuits-Saint-Georges depuis 3 générations et de l’autre les Béthanie, installés dans la région depuis plus de 70 ans.

Dans les années 70, Christian Gavignet travaille d’abord avec son père, « Gaby », régisseur des Hospices de Nuits, et son frère dans le vignoble familial.

Alors que Christian décide de voler de ses propres ailes, chez les Béthanie, « Pépé Marcel », qui voit la retraite arriver à grand pas, confie les quelques hectares de vignes achetés avec ses économies d’employé, à sa fille Michèle.

Du mariage de Michèle et Christian naitra le domaine Gavignet-Béthanie. En 1968, Christine pointe le bout de son nez, puis ce sera au tour de Claire de venir agrandir la famille Gavignet-Béthanie, 5 années plus tard.

Les millésimes se succèdent, les filles grandissent et Christine a déjà l’âge de rejoindre les bancs du lycée viticole de Beaune. Nous sommes dans les années 80 et elle se sent bien seule au milieu de tous ces fils de vignerons ! Avec son diplôme de viticulture oenologie, elle tente de trouver sa place aux côtés de son père.

D’abord à la vigne, où les gens du pays sont surpris de la croiser sur un tracteur alors qu’elle n’a pas le permis, puis en cave… où petit à petit, elle prend ses marques. Sans oublier le boulot au caveau : en 1985, les Gavignet-Béthanie sont parmi les premiers à avoir pignon sur rue. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les clients se bousculent au portillon : les Parisiens qui rentrent de vacances n’hésitent pas à faire un crochet par Nuits-Saint-Georges et les locaux sont ravis de l’accueil qui leur est réservé.

Ces particuliers, croisés aussi sur les nombreux salons auxquels participe la famille, constitueront le noyau dur de la clientèle du domaine.

Un nouveau départ

Avec l’arrivée de Claire sur le domaine quelques années plus tard, Christian lâche du lest… Tout en restant présent avec le caractère qu’on lui connaît. Petit à petit, les filles s’immiscent dans la vie du domaine et entament leur petite révolution en douceur. Perchées sur l’enjambeur ou au volant du tracteur, Christine et Claire se font remarquer. Surpris de voir des femmes exercer ces tâches, certains s’arrêtent même pour les photographier ! Elles s’en amusent… et avancent ensemble coûte que coûte, convaincues que leur binôme est un gage de régularité et de stabilité pour l’avenir du domaine. 

Nouvelle équipe, nouveau départ, nouveau regard : le domaine prend un tournant dans les années 90. Rebaptisé Gavignet-Béthanie Christian et Filles, il s’offre une seconde jeunesse. Leurs premières vendanges vertes ? Christine et Claire les feront en cachette ! Tout comme l’évasivage, qui permet pourtant d’obtenir une végétation bien répartie sur les pieds de vigne et des belles grappes. Après quelques millésimes, elles arriveront finalement à convaincre leur père du bienfait de certaines pratiques, notamment de l’effeuillage. Ouf ! Car Christine et Claire n’ont qu’une idée en tête : rechercher la qualité.

L'esprit d'équipe

A la fin de l’année 2003, Christian Gavignet décède des suites d’une longue maladie. Michèle lâche les rênes de la partie vini-viticole pour se concentrer exclusivement sur la commercialisation des vins du domaine. Désormais, les deux sœurs sont seules maîtres à bord. 

L’équipe, déjà renforcée par l’arrivée de Jean-Noël, le mari de Claire, est plus soudée que jamais. Même l’époux de Christine, Didier, qui suit pourtant une carrière professionnelle dans le sport, participe aux choix stratégiques de l’entreprise familiale. Et les coups de main des voisins, ou des autres vignerons du village ne manquent pas. Le quotidien des filles est désormais rythmé par la vie du domaine : le matin dans les vignes, l’après-midi au bureau pour gérer le côté administratif et les demandes des clients. 

Christine et Claire sont maintenant des femmes d’expérience : depuis leur première vinification en 2001, elles n’ont eu de cesse de remettre le domaine au goût du jour, sans ranger pour autant la tradition au placard. Il suffit de voir dans quelle ambiance se passent les vendanges chez Gavignet-Béthanie pour en avoir le cœur net !